viernes, 1 de agosto de 2008

Un peu de slam


Rencontres, Grand corps malade

C'était sur une grande route, j'marchais là d'puis des jours
Voire des s'maines ou des mois, j'marchais là d'puis toujours
Une route pleine de virages, des trajectoires qui dévient
Un ch'min un peu bizarre, un peu tordu, comme la vie
Évidemment j'étais pas tout seul, j'avais envie d'faire connaissance
Y avait un tas d'personnes, et personne marchait dans l'même sens
Alors j'continuais tout droit, mais un doute s'est installé
Je savais pas c'que j'foutais là, encore moins où j'devais aller
Mais en ch'min au fil du temps, j'ai fait des sacrées rencontres
Des trucs impressionnants, faut absolument qu'j'vous raconte
Ces personnages que j'ai croisé, c'est pas vraiment des êtres humains
Tu peux parler avec eux mais jamais leur serrer la main

Tout d'abord sur mon parcours j'ai rencontré l'innocence
Un être doux, très gentil, mais qui manque un peu d'expérience
On a marché un p'tit moment, moins longtemps que c'que j'aurais cru
J'ai rencontré d'autres éléments et l'innocence a disparu
Un moment sur mon ch'min, j'ai rencontré le sport
Un mec physique, un peu grande gueule, mais auprès d'qui tu d'viens fort
Pour des raisons techniques on a dû s'quitter : c'était dur !
Mais finalement c'est bien comme ça, puis l'sport, ça donne des courbatures !
J'ai rencontré la poésie, elle avait un air bien prétentieux
Elle prétendait qu'avec les mots, on pouvait traverser les cieux
J'lui ai dit : "J't'ai d'jà croisée et franchement, tu vaux pas l'coup !
On m'a parlé d'toi à l'école et t'avais l'air vraiment relou"
Mais la poésie a insisté et m'a rattrapé sous d'autres formes
J'ai compris qu'elle était cool et qu'on pouvait braver ses normes
J'lui ai d'mandé : "Tu penses qu'on peux vivre ensemble ? J'crois qu'j'suis accroc"
Elle m'a dit : "T'inquiète, le monde appartient à ceux qui rêvent trop"
Puis j'ai rencontré la détresse et franchement elle m'a saoulé
On a discuté vite fait, mais rapidement je l'ai r'foulée
Elle a plein d'certitudes sous ses grands airs plein d'tension
Mais vous savez quoi ? La détresse, elle a pas d'conversation
Un moment sur ma route, j'ai rencontré l'amour
J'lui ai dit : "Tiens ! Tu tombes bien, j'veux t'parler d'puis toujours
Dans l'absolu t'es une bonne idée, mais dans les faits c'est un peu nul
Tu pars en couille une fois sur deux ! Faudrait qu'tu r'travailles ta formule"
L'amour m'a dit : "Ecoute petit, ça fait des siècles que j'fais mon taff
Alors tu m'parles sur un autre ton, si tu veux pas t'manger des baffes
Moi j'veux bien être gentil, mais faut qu'chacun y mette du sien
Les humains n'font aucun effort et moi j'suis pas un magicien"
On s'est embrouillé un p'tit moment et c'est là qu'j'me suis rendu compte
Que l'amour était sympa mais que quand même il s'la raconte
Puis il m'a dit qu'il d'vait partir, il avait des rendez-vous par centaines
Que ce soir il d'vait dîner chez sa d'mi-sœur : la haine
Avant d'partir j'ai pas bien compris, il m'a conseillé d'y croire toujours
Puis s'est éloigné sans s'retourner, c'était mes derniers mots d'amour
J'suis content d'l'avoir connu, ça j'l'ai bien réalisé
Et je sais qu'un d'ces quatre, on s'ra amené à s'recroiser
Un peu plus tard sur mon ch'min, j'ai rencontré la tendresse
Ce qui reste de l'amour derrière les barrières que le temps dresse
Un peu plus tard sur mon ch'min, j'ai rencontré la nostalgie
La fiancée des bons souvenirs qu'on éclaire à la bougie
Assez tôt sur mon parcours j'avais rencontré l'amitié
Et jusqu'à c'jour, elle marche toujours à mes côtés
Avec elle j'me tape des barres, et on connaît pas la routine
Maintenant c'est sûr, l'amitié, c'est vraiment ma meilleure copine
J'ai rencontré l'avenir, mais il est resté très mystérieux
Il avait la voix déformée et un masque sur les yeux
Pas moyen d'mieux l'connaître, il m'a laissé aucune piste
Je sais pas à quoi il r'ssemble, mais au moins j'sais qu'il existe
J'ai rencontré quelques peines, j'ai rencontré beaucoup d'joie
C'est parfois une question d'chance, souvent une histoire de choix
J'suis pas au bout d'mes surprises, là d'ssus y a aucun doute
Et tous les jours je continue d'apprendre les codes de ma route

C'était sur une grande route, j'marchais là d'puis des jours
Voire des s'maines ou des mois, j'marchais là d'puis toujours
Une route pleine de virages, des trajectoires qui dévient
Un ch'min un peu bizarre, un peu tordu, un peu comme la vie.

Il faut créer le bonheur pour protester contre l'univers du malheur


Citas de Camus:

Commencer à penser c'est commencer d'être miné.

Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux: c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie.

Ce divorce entre l'homme de sa vie, l'acteur et son décor, c'est proprement le sentiment de l'absurdité.

Un homme est plus homme par les choses qu'il tait que par celles qu'il dit.

La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.

Tout commence par la conscience et rien ne vaut que par elle.

Parler de ce qu'on ignore finit par vous l'apprendre.

Ni peur ni haine, c'est là notre victoire!

Un homme se définit aussi bien par ses comédies que par ses élans sincères.

Je continue à croire que ce monde n'a pas de sens supérieur. Mais je sais que quelque chose en lui a du sens et c'est l'homme, parce qu'il est le seul être à exiger d'en avoir.

Les tristes ont deux raisons de l'être, ils ignorent ou ils espèrent.

Aimer un être, c'est accepter de vieillir avec lui.

Que préfères-tu, celui qui veut te priver de pain au nom de la liberté ou celui qui veut t'enlever ta liberté pour assurer ton pain?

Après tout, la meilleur façon de parler de ce qu'on aime est d'en parler légèrement.

Seule la vérité peut affronter l'injustice. La vérité, ou bien l'amour.

Tout le malheur des hommes vient de l'espérance.

Comme remède à la vie en société, je suggère les grandes villes : c'est le seul désert à notre portée.

Il vient toujours un temps ou il faut choisir entre la contemplation et l'action. Cela s'appelle devenir un homme.

Si l'homme échoue à concilier la justice et la liberté, alors il échoue à tout.

Il faut créer le bonheur pour protester contre l'univers du malheur.

Ce n'est pas la révolte en elle-même qui est noble, mais ce qu'elle exige.

La vérité, comme la lumière, aveugle. Le mensonge, au contraire, est un beau crépuscule qui met chaque objet en valeur.

Ceux qui aiment vraiment la justice n'ont pas droit à l'amour.

Le hasard, dans certains cas, c'est la volonté des autres.

L'homme n'est rien en lui-même. Il n'est qu'une chance infinie. Mais il est le responsable infini de cette chance.

La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité.

Je me révolte, donc je suis.

Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme.

La meilleure des photographies trahit déjà le réel, elle naît d'un choix.

Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux.

L´absurde naît de la confrontation de l´appel humain avec le silence déraisonnable du monde.


Cómo entiendo (?) a Camus: La condición humana es absurda. Tomar conciencia de este hecho, nos hace lúcidos y, por ende, libres. Siendo libres podemos luchar contra dicha condición, es decir, contra la injusticia y todas sus formas. A todo ello hay que añadir la pasión. Sísifo, una vez consciente de su condición, decide subir la roca a la montaña. Camus era un hombre de acción y un profundo humanista, además de un genio literario.